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Guitare & Luth
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Peter Spring (1600)

Ange musicien (détail)

(Fribourg, Eglise des Augustins)

 

luths

 

Luth médiéval

Luths Renaissance  (luths de Bologne, luths de Padoue, luths de Padoue - modèles plus simples, instruments particuliers)

Luths baroques

Archiluth

Théorbes

Vihuela (viola da mano)

Productions spéciales (colascione napolitain, arpeggione modèle Anton Mitteis c. 1820, d'après Stauffer, Vienne, dessus de viole anglais, John Hoskins London 1609)

Roses


Luth médiéval

En l'absence de modèle existant, ce luth est réalisé d'après une iconographie abondante, notamment Gérard David et Francesco del Cossa (photos ci-dessous).

Francesco del Cossa (c. 1436-1477/78). Avril, c. 1470 (détail). Fresque, Palazzo Schiffanoia, Ferrara (Italie) Gérard David. Ange musicien (détail), 15è siècle 

Le dessin reprend pour l'essentiel celui d'Arnault de Zwolle (photo ci-dessous) corrigé par David Van Edwards (cf. Lute News 69, avril 2004, pp. 7-10).

Arnault de Zwolle

Luth médiéval tardif (Quattrocento) à 5 choeurs, 58 cm. Le manche hors caisse jusqu'à la 10e frette est conçu pour un jeu mélodique aisé (plectre ou figueta). Les éclisses sont légèrement incurvées à la manière de certaines vihuelas - c'est un détail fréquent sur les représentations d'époque - et elles s'intègrent progressivement dans le manche en suivant une jolie courbe. Le manche et la touche sont monoxyles, la caisse en bois fruitiers assortis : prunier, cerisier, pommier, noyer, poirier. La rose à deux étages en bois et parchemin est préparée par Elena dal Cortivo selon le dessin précis de Gérard David. Les chevilles en prunier (modèle de Bruce Brooks) sont en forme de coeur ou bilobées.

Luth médiéval tardif, 5 choeurs, 58 cm, fond à côtes incurvées *

 

 

Luth médiéval tardif (Quattrocento), 58 cm, 9 côtes cannelées sans filets, 5 choeurs (*)

CHF 4'200.-

(sans étui)

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Luths Renaissance

Parmi les nombreux instruments authentiques, fabriqués quasiment sans exceptions en Italie par des luthiers émigrés d'Allemagne du Sud (cf. Richard Bletschacher, Die Lauten- und Geigenmacher des Füssener Landes, Hofmeister Verlag, 1978 et Sandro Pasqual, Roberto Regazzi, Le Radici del successo della liuteria a Bologna, ed. Florenus, 1998), deux écoles se distinguent : celle plus archaïque des ateliers Maler et Frei à Bologne, l'autre plus "moderne" des ateliers Venere et Tieffenbrücker à Padoue.

Luths de Bologne (6 choeurs)

Ces modèles début Renaissance à 6 choeurs ont une forme en amande, une caisse plus allongée, moins profonde. La sonorité en est plus franche, adaptée au jeu virtuose de la figueta. La beauté des modèles de Frei et Maler tient à leur simplicité. Les côtes sont larges et en nombre réduit, elles mettent en valeur la beauté des bois, par exemple celle de l'érable ondé (un de mes bois favoris). Les chevilles sont en prunier ou en buis, en forme de coeur ou bilobées (d'après les Ambassadeurs de Holbein, photo ci-dessous). Les trois modèles de luths "alla bolognese" proposés couvrent la tessiture du soprano à la basse, avec une chanterelle accordée en LA pour le plus petit et en MI ou en RE pour le plus grand.

Hans Holbein le Jeune. Les Ambassadeurs (détail), 1533. The National Gallery, Londres

Quentin Metsis. Ange musicien, 1540 (détail). Musée des Beaux Arts de Lyon (France)

La table du modèle de Hans Frei représenté ci-dessous (1) est particulière : c'est un épicéa récupéré dans une très ancienne ferme de la région fribourgeoise (1640) - la planche faisait partie de la paroi de la borne (chambre à fumer les jambons). Couverte d'une épaisse couche de suie, elle s'est parfaitement conservée depuis le 17è siècle et donne à ce luth une sonorité (et une odeur!) exceptionnelles.

Modèle Hans Frei (1) (Wien C34) *

Ci-dessous, une version 10 choeurs du modèle Hans Frei (2), dont la caisse peu profonde et allongée convient également très bien pour un luth pré-baroque.

Modèle Hans Frei (2) - 10 choeurs, caisse en prunier, sans filets, cordes en boyau, sillet en corne, rose d'après Pietro Railich *

Ecoutez Rémy Cassaigne jouant ce luth 10 choeurs dans la "Toccata per spinetta ovvero liuto" de Girolamo Frescobaldi, sur le CD de La Gioannina "E che vuoi più?" (Agogique 2013)

 

  Anonyme (Hans Frei, Bologna c. 1550) (Wien, KHM C37), 53-55 cm, 11 côtes avec ou sans filets, 6 choeurs

CHF 4'200.-

(sans étui)

 

Hans Frei, Bologna c. 1550 (Wien, KHM C34), 58-62 cm, 11 côtes avec ou sans filets, 6 choeurs (*)

CHF 4'200.-

(sans étui)

 

Lucas Maler, Bologna c. 1530 (Nürnberg, GNM MI54), 68-72 cm, 9 côtes avec ou sans filets, 6 choeurs

CHF 4'200.-

(sans étui)

Luths de Padoue (7-8-9 choeurs)

Les luths de Padoue ont des formes plus pleines que celles des luths de Bologne et conviennent mieux à la tessiture étendue des 7 et 8 choeurs. Leur sonorité plus intérieure et raffinée est assortie au style richement polyphonique développé par les luthistes-compositeurs de la fin du XVIè s. Ces modèles fin Renaissance ont habituellement une caisse multicôtes en bois d'if, mais on peut choisir des bois exotiques (dalbergia ou diospyros) si l'on veut obtenir une sonorité plus brillante. Les chevilles sont en prunier teint ou en cocobolo, le chevalet en prunier teint, les placages et la touche en ébène. Les trois modèles proposés couvrent la tessiture du soprano à la basse.

Le modèle ci-dessous est un petit luth en LA de Raphael Mëst, particulièrement représentatif de l'école de Padoue, par des détails tels que la forme du chevalet en prunier teint, les piques de la touche, la géométrie de la caisse (en prunier avec filets d'ébène). (Voir par exemple http://www.tabulatura.com/Mestweb.htm pour une description historique).

Modèle Raphael Mëst *

 

  Raphaël Mëst, Füssen 1633 (Lindköping, SLBiblioteket), 53-55 cm, 23 côtes avec filets, 7 ou 8 choeurs (*)

CHF 5'000.-

(sans étui)

 

Vvendelino Venere, Padova 1592 (Bologna, Accademia Filarmonica), 58-62 cm, 25 côtes avec filets, 7 ou 8 choeurs

CHF 5'200.-

(sans étui)

 

Matheus Buechenberg, Roma 1613 (Barcelone 409), 728 mm, 37 côtes, original à 10 choeurs

CHF 5'700.-

(sans étui)

Luths de Padoue, modèles plus simples :

Ces luths ont la même géométrie que les modèles multicôtes, mais réalisée avec deux fois moins de côtes selon une pratique courante des ateliers de l'époque. Le modèle de Giovane Hieber en est un bon exemple : l'original est très simple, sans placages (manche et touche monoxyles). Ce luth a conservé - c'est exceptionnel - son manche et son cheviller d'origine. Lors de réparations, il a cependant été raccourci, son chevalet déplacé et sa coque faussée. La géométrie correcte de cet important modèle a été reconstituée par Kevin Coates dans son magnifique ouvrage "Geometry, Proportion and the Art of Lutherie" (1985).

Original de Giovane Hieber (Musée des instruments de musique de Bruxelles, MI 561)

Le modèle Hieber ci-dessous (1) est une version à dix choeurs à 61cm, avec une rose d'après un instrument anonyme padouan conservé à Paris (E.980.2.320), et une moustache du chevalet à la française, d'après les gravures du Livre de M. Perrine, 1680 (voir illustration ci-dessous). La caisse est en érable joliment ondé, sous un vernis traditionnel à l'huile et à la résine d'épicéa élaboré par mes soins, sans colorants et sans siccatifs.

D'après le livre de Perrine, 1680

 

Modèle Giovane Hieber (1) *

Modèle Giovane Hieber (2) *

Modèle Giovane Hieber (3) * - 8 choeurs, caisse en ébène, rose d'après Unverdorben

 

  Moise Tieffenbrücker, Venezia, c. 1580 (Paris E.1560), réduction à 56 cm, 13 côtes CHF 4'700.-

(sans étui)

  Giovane Hieber, Venezia 1580 (Bruxelles, MIM MI 561), 58-60 cm, 13 côtes avec filets, 7, 8, 9 ou 10 choeurs (*)
 

Marx Unverdorben, Venezia, c. 1590 (Barcelone, 408), 67 cm, 13 côtes

Instruments particuliers

Deux luths Renaissance à 6 choeurs sont conservés intacts, l'un de Georg Gerle au Kunstmuseum de Vienne et l'autre, de Magnus Tieffenbrücker, dans la collection Beare, à Londres. Tous les autres luths Renaissance, notamment ceux de Frei et Maler, ont été modifiés au cours des siècles suivants et portent aujourd'hui pour la plupart des manches de luth baroque. Une solide documentation photographique permet de fabriquer des répliques fidèles (photos ci-dessous) de ces deux luths authentiques. Les deux originaux étant en ivoire, les bois proposés en remplacement sont des ébènes et des palissandres, mais on peut tout aussi bien utiliser des bois plus tendres, comme les érables ondés ou mouchetés.

Modèle Gerle (Wien A35) *

 

Modèle Magnus Tieffenbrücker **

Cette copie a été construite sous la direction du luthier invité David van Edwards lors de l'Atelier de musique ancienne 2003 (voir aussi le reportage photographique)

 

  Georg Gerle, Innsbruck c. 1580 (Wien, KHM A35), 60 cm, 11 côtes avec filets, 6 choeurs (*) CHF 4'500.-

(sans étui)

 

Magnus Tieffenbrücker, Venezia c. 1550 (London, coll. Beare), 64 cm, 9 côtes avec filets, 6 choeurs  (**)

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Luths baroques

Les cinq formes de luths baroques proposés sont assez différentes, mais tous ont des côtes larges qui rehaussent la beauté des bois. Le choix des bois est très vaste : érables, prunier, palissandres, ébènes. L'original de Frei est en érable ondé, celui de Koch en ivoire, le Hoffmann en érable moucheté et le Edlinger en ébène.

Les deux premiers modèles (Frei, Koch) conviennent idéalement au répertoire du onze choeurs français. La caisse du modèle Renaissance de Hans Frei (C34) illustre la pratique qui consistait à modifier un luth ancien, l'école de Bologne étant particulièrement prisée. Le modèle de Koch - unique luth à dix choeurs conservé - est un modèle à caisse légèrement aplatie dans le style des Sellas.

Le modèle ci-dessous - (1) et (2) - est un luth baroque français à onze choeurs, d'après un modèle de Christophe Koch (Venise). Les détails de l'instrument sont d'après le tableau de François de Troy représentant Charles Mouton en livrée de valet de la Chambre du Roi. Concernant le décor du manche de ce 11 choeurs, il s'agit d'un fac-simile du décor original de C. Koch, absolument magnifique. J'ai remplacé toutefois l'aigle des Habsbourgs par une modeste grue...

Modèle Koch à 11 choeurs (1) * - "The Black"

Ecoutez cet instrument joué par Anna Kowalska : « La brebis galante », pièces de charles mouton, dans le ton de la chèvre Le libretto de la pochette contient un portfolio de photographies illustrant la construction du 100e instrument d'Anselmus, un luth baroque à col de cygne; c'est le 99e instrument d'Anselmus, un luth vénitien, qui est joué par Anna Kowalska sur ce CD anniversaire [© 2012 RG 250312].

Et ce même modèle (luth baroque français à 11 ch, d'après Christoph Koch), couleurs de l'arrière inversées (2) et tout aussi somptueux : côtes de charme séparées par des triples filets en houx et en ébène; décor du manche et de l'avers du cheviller en marqueterie d'après l'original; chevalet en prunier avec piques et plaque d'ébène rose vernissée; touche d'ébène; bordure de table en parchemin de chèvre noirci au noir d'ivoire (os brûlé); chevilles en dalbergia melanoxylon de B. Brooks.

Modèle Koch à 11 choeurs (2) * - "The White"

Et les deux réunis : "The Black & The White"

Modèle Koch à 11 choeurs (1) & (2) * - "The Black & The White"

Le modèle de luth fin Renaissance à 12 choeurs (le luth de Jacques Gautier pour les accords nouveaux), est reconstitué d'après l'iconographie flamande du 17è siècle (voir illustration ci-dessous, Le joueur de luth, Hendrick Martensz, Sorgh, 1611-1670).

Hendrick Martensz, Le joueur de luth, Rijksmuseum Amsterdam

Le double cheviller et le manche du modèle présenté ici (1) sont en poirier ondé massif, ni teints ni plaqués, tel que le recommande par exemple Mary Burwell (Lute Tutor, c. 1660) : "The flatt part of the Necks of the Lute and the bridge are to be made of ebony, but to Cover the head, the back of the necke with it as some do is improper because it makes the Lute too heavy upon the left hand the neck cold and slippery for the Thumbe and the frettes are never fast, a neck made of a light wood with a fine varnish as neare as may be to the colour of the Lute but you must keepe it cleane". Sur le modèle illustré ci-dessous, la bordure de table est en parchemin de chèvre teinté au noir d'ivoire, la caisse à neuf côtes d'après Magno Tieffenbrücker est vernie à l'huile, et la table est en vieux sapin des Préalpes.

Modèle anonyme flamand (1), 12 choeurs **

Et pour ce modèle, une autre version 12 choeurs (2), dont la caisse est en érable ondé, vernie à l'huile.

Modèle anonyme flamand, 12 choeurs (2) **
Ecoutez Fabien Brandel jouant ce luth 12 choeurs en accord extraordinaire (2014)

Le modèle de Hoffmann présenté ci-dessous - (1) et (2) - est un luth baroque allemand typique de l'époque de Weiss, avec une caisse à côtes larges remarquablement profonde. On peut ajouter au manche de ce luth un cheviller "Weiss" en col de cygne, sur le modèle du Hoffmann de Paris (E529). Le modèle de Thomas Edlinger est plus long, les deux derniers choeurs portent sur un cheviller séparé. Le luth baroque d'après Edlinger présenté ci-dessous est un modèle avec cheviller à la Brunner; la caisse est en ébène de Macassar, la table en vieux bois du Pays d'en Haut en Gruyère (1640).

Modèle JC Hoffmann (1), 69-75cm, 13 choeurs avec cavalier, caisse en érable ondé verni à l'huile, rose d'après Pietro Railich ***

Modèle JC Hoffmann (2), 69-75cm, 13 choeurs avec cavalier, caisse en étable moucheté verni à l'huile ***

Modèle Edlinger, avec cheviller de type "Brunner" ****

 

  Hans Frei, Bologna c. 1550 (Wien, KHM C34), 64-67 cm, 11 côtes avec ou sans filets, 10, 11, 12 ou 13 choeurs

CHF 4'700.- à

CHF 6'000.-,

selon décor et  configuration du manche

(sans étui)

  Christoph Koch, Venezia c. 1640 (Københaven, MHM 96A), 69 cm, 11 côtes, 10, 11, 12 ou 13 choeurs  (*)
  Modèle anonyme flamand, 17è siècle, 12 choeurs (**)
 

Johann-Christian Hoffmann, Leipzig 1730 (Bruxelles, MIM 3188), 69/96 cm ("Schwanenhals"), 11 côtes, 13 choeurs (***)

 

Thomas Edlinger, Prag c. 1710 (Leipzig, KM Uni 497), 77/82 cm, 11 côtes, 13 choeurs

 

idem - modèle réduit à 69 cm, avec un cheviller de type "Brunner", 69/84/99 cm (****)

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Archiluth

Un premier modèle est un petit archiluth pour l'accord en La, 56 cm, d'après Matteo Sellas, Venezia, 1640 (Paris, E.980.2.375). Ce modèle convient également très bien pour un "liuto attiorbato", en prenant simplement le modèle du cheviller sur l'instrument similaire du même facteur dans le même musée (E.994.7.1).

Un deuxième modèle est construit d'après un original à longues basses de Magnus Tieffenbrücker, dont la magnifique coque à 29 côtes en bois de serpent (piratineira guianensis) est conservée au Musée Historique de Lausanne (photos ci-dessous). Le reste de l'instrument est reconstitué d'après un modèle similaire (Vienne C45). Sur le premier instrument (1), le manche est en cédrat coffré d'ébène sur les quatre faces, les chevilles sont en prunier teint, la table est ornée d'une triple rose. Les 14 choeurs peuvent être répartis comme sur l'instrument de Vienne, c'est à dire six choeurs doubles au petit jeu et huit cordes ouvertes simples au grand jeu, ou selon une habitude plus moderne 1x1, 5x2 (ou 1), 1x1 sur le petit jeu, 7x1 sur le grand. La coque de cet instrument conviendrait également à un "liuto attiorbato" ou à un luth à dix choeurs. Le deuxième instrument (2) est en palissandre noir et ivoire rouge.

Original de Magnus Tieffenbrücker * (Musée de Lausanne)

Modèle Magnus Tieffenbrücker (1) *

Modèle Magnus Tieffenbrücker (2) *  [Photos: EgelmairPhotography]

 

 

Matteo Sellas, Venezia, 1640 (Paris, E.980.2.375), 56 cm

CHF 6'200.- à

CHF 8'200.-, selon décor et configuration du manche

(sans étui)

 

Magnus Tieffenbrücker, Venezia c. 1640 (Lausanne, Musée historique), 65-67/130 cm, 7 x 2 et 7 x 1 (*)

CHF 7'200.- à

CHF 8'200.-, selon décor et configuration du manche

(sans étui)

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Théorbes

La plupart des théorbes originaux sont immenses, avec un diapason du petit jeu proche de 90 cm !

Je propose tout d'abord un petit théorbe pour les pièces, un modèle français d'après "La Finette" de Watteau (voir image ci-dessous). Instrument au diapason court, 729mm/993mm, à cordes simples, pour l'accord à la quarte supérieure. Le cheviller est dessiné d'après l'angélique anonyme (Paris, E.980.2.317), relevée par Joel Dugot (Musique, Images, Instruments n.2, Paris, 1996).

Jean-Antoine Watteau. La Finette, vers 1717. Musée du Louvre, Paris

Jean-Antoine Watteau. Les charmes de la vie, 1718. Wallace Collection, Londres

Modèle français d'après Watteau (1) *

Basé sur le modèle français selon Watteau, ce théorbe à fond plat, instrument avec cheviller de type angélique, longueurs vibrantes 73 et 100 cm. La caisse en bandes d'érable ondé plaquées sur épicéa est réalisée sur un moule en forme de barque inspiré de certaines guitares baroques tardives, et s'apparente à la tradition des théorbes allemands tardifs, toujours en usage dans la 1ère partie du XXe siècle. Cet instrument répond à une demande particulière, pour une tenue du théorbe très confortable. Le volume de la caisse est assez grand cependant pour permettre une résonance proche de celle d'un vrai grand théorbe.

Modèle français d'après Watteau (2), avec fond plat *

Le "grand" modèle de Christoph Koch est relativement raisonnable avec ses 83 cm, tout en gardant la prestance sonore des très grands instruments.

Le modèle de Sellas est plus court, c'est un bon compromis pour jouer à la fois les pièces et la basse continue. Les originaux des deux instruments ont des choeurs doubles au petit jeu. Le modèle présenté ci-dessous a une caisse spectaculaire : ébène et houx (remplaçant l'ivoire de l'original) alternés. Le contraste ivoire-ébène est une caractéristique du style du riche atelier vénitien des Sellas, que ce soit pour les guitares ou pour les archiluths et théorbes.

Modèle Sellas (Bruxelles M255) **

 

  Théorbe de pièces ou angélique, modèle français d'après "La Finette" de Watteau, 729mm/993mm, cordes simples (*)

Variante à fond plat

CHF 6'200.-

(sans étui)

(même prix)

 

Matteo Sellas, Venezia 1635 (Bruxelles, MIM M255), 76/154 cm, 31 côtes (**)

CHF 8'200.-

(sans étui)

  Christoph Koch, Venezia 1650 (Berlin, MIM 3581), 83/167 cm, 15 côtes

CHF 7'200.-

(sans étui)

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Vihuela (viola da mano)

Le modèle proposé est une "viola da mano" de style italien, l'instrument pour lequel Francesco da Milano écrivit sa célèbre Intavolatura de viola o vero lauto (1536). C'est un instrument reconstitué avec un certain luxe de détails d’après Girolamo dai Libri (1474-1555), 62 cm (2) en sol ou 56 cm en la (1), 6 chœurs. Les modèles de "vihuelas" conservés ("Jaquemard-André" et "Chambure") sont assez éloignés de ce que l’on trouve dans l’abondante iconographie de l’Espagne et de l’Italie de la Renaissance (cf. par exemple Hiroyuki Minamino, The Spanish plucked viola in Renaissance Italy, 1480-1530, Early Music, May 2004). Un modèle reconstitué d’après les tableaux de dai Libri ou de Pinturicchio (voir photos ci-dessous) se rapproche plus de l’esthétique générale de la viole Renaissance italienne (Linarol, Maria, Ciciliano), tant pour la forme générale (CC) que pour le détail des filets, du cheviller, de la volute ou de la tête de lion.

Girolamo dai Libri. Metropolitan Museum of Arts, New York

Pinturicchio. Détail d'un musicien jouant une vihuela da mano (1492). Appartements Borgia, Vatican

 

Modèle d'après Girolamo dai Libri (1), 56 cm en la, 6 choeurs *

 

  • la rose est rapportée et sculptée, avec son motif en larges feuilles qui indique un long trait de sciage plutôt qu'une découpe au canif, plus traditionnelle sur les luths

  • les intarsias sont typiques des vihuelas espagnoles (cf. iconographie et vihuela "Jaquemart-André")

  • la forme du cheviller et des chevilles est suffisamment claire sur le tableau, j'ai interprété l'ajourement de la volute, à la manière de certaines violas d'arco

  • la forme générale de l'instrument est celle du tableau, légèrement allongée pour corriger l'angle de vue du peintre, qui raccourcit l'instrument

  • le diapason est fixé d'après l'écartement des pupilles et la grandeur des mains de l'Ange musicien à 56 cm, donc aux dimensions d'un instrument soprano (chanterelle en la ou en sol)

  • la profondeur d'éclisse et la cassure du fond, éléments peu visibles sur le tableau, sont inspirés des violes italiennes contemporaines

  • le choix de l'érable pour la caisse peut s'étendre à une grande variété de bois fruitiers

 

Modèle d'après Girolamo dai Libri (2), à tête de lion, 62 cm en sol, 6 choeurs *

 

 

Modèle italien d’après Girolamo dai Libri (1474-1555), 62 cm en sol ou 56 cm en la, 6 chœurs (*)

CHF 4'200.-

(sans étui)

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Productions spéciales

Colascione napolitain (17è s.)

Instrument au long manche (à l'orientale) à trois (ou deux, ... ou quatre) cordes. Construit d'après un modèle napolitain conservé à Utrecht (début 17è s.).

 

Modèle napolitain début 17è s., conservé à Utrecht

CHF 4'000.- 

(sans étui)

Arpeggione, modèle Anton Mitteis, Berlin (no 4678), c. 1820, d'après Stauffer, Vienne, 1826

L'instrument original est attribué à Anton Mitteis (Leitmeritz), premier quart du 19è siècle. Cette copie (1) a un fond et des éclisses en érable ondé, avec un petit décor inspiré de Moucha. La table en épicéa chenillé est spectaculaire. Les placages de touche et de cordier sont en dalbergia nigra (ceux de l'original sont en diospiros celebica). Longueur de cordes 685mm, accord de guitare en A430.

Modèle Anton Mitteis c. 1820 (1), d'après Georg Stauffer

 

Modèle Anton Mitteis c. 1820 (2), d'après Georg Stauffer

 

 

Arpegione modèle Anton Mitteis, Berlin (no 4678), c. 1820, d'après Stauffer, Vienne, 1826

CHF 6'800.- 

(sans étui)

Dessus de viole anglais, John Hoskins London 1609

English treble viol, John Hoskins, London 1609 (The Schrine to Music Museum, Vermillion, South Dakota)

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Roses

Motifs traditionnels de roses, communs à divers luthiers :

No 1 :  Matteo Sellas (Venise, 1630) & alia

No 2 :  Georg Gerle (Innsbruck, 1580) & alia

No 3 :  Magnus Tieffenbrücker (Padoue, 1609) & alia

 

No 4 :  D'après instrument anonyme padouan, conservé à Paris (E.980.2.320) (c. 1600)

No 5 : Raphael Mëst (Füssen, 1633)

No 6 : Vvendelino Venere (Padova, 1592)

No 7 : Marx Unverdorben (Venise, c.1600)

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No 8 : Pietro Railich (Venise, c.1600)

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No 9 : Sebastian Schelle (Nüremberg, 1720)

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Autres modèles sur demande (Venere, Maler, Sellas, Unverdorben, Hoffmann, Mëst, ...)

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© philippe mottet 2003-2016